- Jour 7 -
Cette fois, nous faisons réellement
connaissance avec le mauvais temps islandais. Toute la nuit, le vent a soufflé
avec violence et le claquement de la toile de tente a limité notre
repos. Nous passons nos vêtements de pluie et partons sous les cordes
et le vent. Sur le coup de midi, nous nous arrêtons dans une minuscule
cabane de pêcheur et malgré la promiscuité, nous sommes
gelés. Heureusement, l'étape de la journée est très
brève puisqu'après seulement 4h30 de marche effective, nous
arrivons sur le lieu d'une source chaude où nous dressons notre camp.
Il pleut toujours et pour nous réchauffer, nous profitons avec délice
de notre piscine à ciel ouvert.
Une petite angoisse tout de même : Nous nous rendons
compte que contrairement aux autres membres du groupe, nous n'avons pas correctement
protégé nos sacs de couchage qui sont partiellement mouillés.
La perspective de dormir là dedans jusqu'à la fin de notre périple
ne nous emballe pas. Avec nos gourdes métalliques, nous réalisons
des bouillottes en les remplissant de l'eau de la source. Et ça marche
! Le lendemain, nos sacs sont encore humides par endroits mais sont redevenus
confortables.
- Jour
8 -
Au réveil, la pluie a cessé mais la grisaille
et la brume nous entourent. Pendant 7 heures nous marchons dans le vaste désert
de sable noir de Maelifellssandur. La marche sur le plat est reposante et
l'impression d'être seuls au milieu d'une des mers basaltiques lunaire
est très forte.
En fin d'après-midi, nous arrivons dans un petit
camping aménagé pour un repas comme toujours lyophilisé
mais pris au chaud. Le cuisto d'un groupe de touristes islandais nous offre
une soupe traditionnelle qui ressemble à un pôt-au-feu. Cela
améliore l'ordinaire et tout le monde apprécie au plus haut
point cette simple cuisine !
Le soir, le vent est infernal mais malgré le bruit,
cette fois nous dormons bien dans nos tentes.
- Jour 9 -
Ce matin, le vent a faibli mais le temps est encore mauvais
et il pleut. Il y a une certaine émotion au départ car une des
participantes choisit d'arrêter son périple ici et tant qu'il
est encore possible de la faire. Pour notre part, nous continuons plein sud
à destination du glacier Myrdalsjökull. Nous commençons
par nous enfoncer dans le sable noir puis, d'un trait net, une rivière
sépare le désert d'une vallée plus verdoyante s'étendant
au pied du glacier.
Nous nous engageons dans cette
vallée, longeons le glacier et observons une impressionnante fracture
dans laquelle se déverse une cascade. La fin de cette étape
de 8h30 de marche effective est assez pénible en raison d'un terrain
très accidenté et technique. Nous dressons nos tentes dans un
petit coin bien sympa et chacun récupère un peu de son côté
avant la préparation du repas.
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