- JOUR 1 -

    Nous atterrissons à l'aéroport de Keflavik après seulement 3h30 de vol. Le bus, qui nous mène à Reykjavik (100 000 habitants) pour notre première nuit en auberge de jeunesse, empreinte la route N°1 faisant le tour de l'île. Celle-ci est tracée entre les coulées de lave faisant, au premier abord, penser à d'immenses terrains vagues. Au flanc des petites montagnes que nous voyons s'élèvent des fumerolles.

    Reykjavik est une ville d'aspect très moderne, sans bâtiment ancien et très colorée. L'auberge de jeunesse est impeccable. Nous sommes samedi en début de soirée et la ville, ou nous cherchons de quoi nous restaurer, semble totalement morte. En fait, cela change plus tard dans la soirée lorsque tous les jeunes sortent en boîte après avoir écumé une bonne partie des bars du centre ville. Nous goûtons notre première bière islandaise qui est franchement fadasse et titre 2,6%...


- JOUR 2 -

    Nous rencontrons notre guide et partons pour 150 kms de bus 4X4 à destination du strato-volcan HEKLA (actif et imprévisible), point de départ de notre trek. Nous profitons d'une dernière tache de verdure dans le paysage lunaire que nous traversons pour faire notre premier pic-nic islandais : harengs à la sauce curry, tube d'oeufs de poisson fumés (ils appellent ça du "Kaviar"), pâté de foie de morue, fromage aux crevettes... Avant de reprendre le bus, nous nous répartissons les provisions pour les 3 prochains jours, le matériel collectif de cuisine ainsi que les tentes. Bref, nous voilà avec des sacs de 18 kg.



Après encore quelques kilomètres, le chauffeur du bus s'arrête brusquement au milieu de strictement rien et devant son grand sourire nous comprenons que c'est ici qu'il nous abandonne. Le temps est gris, le vent souffle et nous ne sommes pas encore habitués à la fraîcheur du lieu. Heureusement, il ne pleut pas, la chance est avec nous...


...mais pas pour bien longtemps : à peine avons nous mis nos sacs sur le dos que les premières gouttes tombent. Rien de bien méchant cependant.


Cette première après-midi de marche nous permet de vérifier que tout le matériel est OK et nous familiarise avec le terrain. Vers 18h00 nous installons notre premier camp au pied d'une coulée de lave colonisée par une mousse très dense de près de 10 cm d'épaisseur. L'eau de la rivière glacière est parfaitement limpide et il est absolument inutile de la purifier avant de la boire, comme toutes les sources claires d'Islande. Depuis notre camp, nous voyons le mont Hekla qui se dégage des nuages vers 2h00 du matin, heure de prise de cette photo. En cette fin de Juillet, la nuit reste vraiment claire !


- JOUR 3 -





Après cette première nuit sous la tente où la luminosité permanente ne nous a pas empêchée de bien dormir, nous repartons au milieu de la toundra en direction des écuries de Landmannahellir. Nous traversons une région entrecoupée de déserts noirs parsemés de lacs. Le temps est gris mais il ne pleut pas. Le repas froid de midi est pris rapidement car dès que nous nous arrêtons, le vent nous gèle sur place.

    L'ambiance des zones désertiques est vraiment lunaire. A l'occasion d'un relief, nous pouvons voir les vestiges d'immenses coulées de lave s'étendant jusqu'à l'horizon. Nous sommes seuls au milieu de ce paysage, vraiment au contact d'une terre encore à l'état brut et le dépaysement est total.

    Dans la seconde moitié des 8 heures de marche de cette étape, le paysage devient beaucoup plus verdoyant et nous passons une bonne partie du temps à franchir une succession de vallons. Nous arrivons fourbus au terrain aménagé (cabane douche gelée + toilettes) où nous dressons notre camp. Le repas du soir est l'unique occasion d'avaler quelque chose de chaud et après seulement 2 jours de marche, cela prend déjà toute sa valeur ! Notre menu typique est composé en entrée d'une soupe déshydratée, suivie d'un plat lyophilisé (riz + boeuf au curry ou poulet à la même sauce ou boeuf + pâtes) et en dessert quelques biscuit et un café ou thé. Pour l'instant, ça passe encore mais c'est bien parce que ça réchauffe !

    A peine refroidis de la marche, les courbatures apparaissent déjà et une bonne partie d'entre nous passe plus d'une heure dans des exercices d'étirements et d'assouplissement.

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