Matériel de marche :
C'est bien connu, le climat de l'Islande n'est pas
stable. En été, on peut compter sur un jour de beau pour un
jour de pluie et un jour gris. Mais rien n'empêche d'avoir 15 jours
de pluie consécutifs ! Si vous partez pour un trek avec votre tente
sur le dos, mieux vaut être correctement équipé pour
que votre périple reste agréable. En été, la température
varie autour de 15°C ce qui est très confortable lorsqu'on marche.
Par contre à l'arrêt, dès que le vent souffle, on se
refroidi vraiment très vite.
Voici le matériel que nous jugeons indispensable pour 2 semaines
:
Vêtements :
- Un coupe vent respirant type GoreTex avec capuche.
Il n'est cependant pas indispensable d'avoir du GoreTex, il existe des matériaux
moins chers.
- Un surpentalon du même type.
- Deux pantalons de rando en 100 % synthétique pour
un séchage rapide.
- De sérieuses chaussures de marche à tige
haute et imperméables. Ne pas choisir des chaussures trop raides
et surtout, ne pas partir avec des chaussures
totalement neuves !
- Deux polaires bien chaudes, une pour la journée
de marche, une sèche pour le soir.
- Trois ou quatre maillots de corps en 100% synthétique
pour un séchage le plus rapide possible.
- Un vêtement vraiment chaud, type anorak, pour l'étape
du soir.
- Quatre paires de chaussettes, pas nécessairement
chaudes mais à séchage rapide (synthétique) et confortables
pour la marche.
- Bonnet, gants, lunettes de soleil et crème solaire.
Autre matériel :
- Deux bâtons de marche télescopiques. La nature
accidentée du terrain rend ces accessoires vraiment utiles. En cas
de légère blessure ou de tendinite, ces derniers peuvent sauver
votre périple (ce fût notre cas).
- Une petite pharmacie comprenant de l'aspirine
pour les courbatures et petites fatigues, des pansements pour ampoules, une
bombe de froid pour calmer une éventuelle entorse ou tendinite, un
ou deux bandages, une pommade anti-douleur, quelques anti-inflammatoires.
- Pour la toilette, le mieux est de prendre des lingettes
ainsi que du savon sans eau. L'eau des rivières est tellement froide
qu'il est déjà désagréable de se brosser les
dents si on est un peu sensible.
- Un sac de couchage assez chaud (température de confort
à -5°C), un tapis de sol.
- Réchaud et matériel de cuisine.
Compte tenu de la température de l'eau, il est illusoire d'envisager
de faire la vaisselle.
- Si vous partez en Août, une lampe frontale peut
être utile.
- Le tout dans un grand sac à dos et dans des sacs
plastique pour protéger de l'eau en particulier le sac de couchage
et les vêtements.
Matériel photo :
L'Islande est un pays vraiment photogénique.
Voici quelques conseils pour bien choisir sont matériel.
Boîtier et objectif
:
Nous sommes
partis avec un boîtier reflex Nikon F65 équipé d'un objectif
Sigma 28-200 asphérique. Avec une telle plage de focale, cet objectif
est évidement moins performant qu'un objectif moins étendu
ou qu'un objectif à focale fixe. Par contre, sa polyvalence le rend
très appréciable en trek. La qualité optique du modèle
utilisé est par ailleurs très satisfaisante. Compte tenu du
type de sujet photographié, un objectif 28/70 couvrirait la grande
majorité des besoins.
Filtres :
Pour les jours ensoleillés
(si si, y'en a !), il serait vraiment dommage de partir sans filtre polarisant.
L'utilisation de ce filtre permet de saturer les couleurs et d'assombrir
le bleu du ciel. Attention cependant à l'utilisation d'un objectif
grand angle avec un tel filtre : On risque d'avoir un ciel plus sombre dans
certaines zones de l'image que dans d'autres.
Pour les jours gris (ceux-là
sont garantis sur facture...), il est INDISPENSABLE de partir avec au moins
un filtre gris dégradé visant à équilibrer la
luminosité du ciel avec le reste du paysage. Nous avons vraiment regretté
de ne pas en avoir pris avec nous.
Le film :
Les photos présentées
sur ce site ont simplement été prises avec du film négatif
Fuji Supéria 200 ISO. Avec les objectifs lumineux équipant
généralement les boîtiers reflex, cette sensibilité
est largement suffisante pour déclencher à main levée,
même les jours gris. Eviter de prendre plus sensible afin de garder
une belle gamme de tonalités et surtout afin de minimiser le grain.
Du 100 ISO serait même mieux.
L'avantage du film négatif
est qu'il est très tolérant vis-à-vis des erreurs d'exposition.
De grosses corrections peuvent être réalisées au moment
du tirage. A ce propos, faites tirer vos photos sur du bon papier, même
si c'est plus cher. La différence sur le rendu des couleurs est spectaculaire
(expérience vécue à notre retour).
Pour ceux qui ont plus d'expérience
et qui n'ont pas peur de "bouffer du film", partir avec du film diapo. La
Fujichrome Velvia est utilisée par les plus grands paysagistes. Elle
offre de splendides couleurs et un grain très fin. Par contre, sa
sensibilité de 50 ISO peut nécessiter l'utilisation d'un pied,
ce qui n'est pas très commode en trekking. Par ailleurs, c'est un film
assez cher. Pour des couleurs plus naturelles (moins saturées) et
un contraste plus doux, on peut privilégier la Fujichrome Provia. Ce
film a par ailleurs l'avantage d'avoir une sensibilité de 100 ISO.
Contrairement au film négatif,
le film diapo (dit encore inversible) ne pardonne aucune erreur d'exposition.
Pour réussir ses photos, il faut donc savoir ce que l'on fait. Afin
d'assurer au moins une prise de vue réussie, on réalise généralement
plusieurs vues de la même scène en choisissant des temps de
pose légèrement décalés par rapport au temps supposé
idéal (braketting). On consomme donc d'office plus de film.
Par contre, si vous savez ce que
vous faites, vos obtenez l'effet que vous désiriez sans que le laboratoire
ne puisse détruire vos efforts en intervenant sur la densité
ou l'équilibre chromatique (contrairement au cas du tirage papier).